Il y a des schémas tellement ancrés en nous qu’on arrive à peine à les distinguer. Des motifs, des boucles, des automatismes. J’ai mis le doigt sur l’un d’entre eux. Un mécanisme bien huilé qui fonctionne à plein régime. Une seule autre personne a réussi à déceler cela chez moi… J’ai ce besoin incontrôlable d’aider. De réparer. De faire grandir. J’ai ce besoin irrépressible de faire en sorte que les personnes que je rencontre soient heureuses. C’est comme trouver un petit oiseau blessé qui ne sait plus comment volé. Tout en moi me pousse à lui montrer comment s’envoler à nouveau. Je ne sais pas si c’est une obligation, une sensation ou un besoin mais pour moi la seule option est d’aider ce petit être brisé par la vie à briller à nouveau. Mais je me rends compte aussi que c’est une façon pour moi de ne pas m’occuper de mes blessures. J’avais l’habitude de réparer les autres plutôt que de panser mes blessures. Mais maintenant je n’ai plus que des plaies qui ne cicatriseront jamais.

Finalement autant ne pas les regarder fixement et répandre un peu plus de bonheur autour de moi.

Je ne peux pas en vouloir à quelqu’un de ne pas avoir souffert et galéré comme moi. Est-ce de la jalousie ? Oui en fait… du moins il y en a un peu. Parfois on en veut aux personnes qui ont choisi la facilité alors que nous sommes restés dans la difficulté. Est-ce que du coup je m’en veux  de ne pas avoir choisi le chemin le plus tranquille ? Je ne crois pas. Ça met juste un peu trop en valeur l’injustice dans ce bas monde. Je l’oublie peut-être un peu trop rapidement. Parfois les choses ne sont pas justes. Parfois certaines personnes auront en un clin d’œil ce que j’ai mis des années à obtenir. Et c’est comme ça, faut que je l’imprime dans ma tête. Il faut que j’accepte que certaines personnes en fassent moins pour en avoir plus. Je ne peux pas demander à tout le monde de galérer comme je l’ai fait. Ça n’engendre que de la rancœur. Et au contraire je devrais être fière d’avoir aussi réussi même si c’était plus compliqué pour moi…

En vouloir aux autres, ça ne sert à rien.

Est-ce qu’on saute le passage où je dis que ça fait tout bizarre de revenir ici alors que je n’ai rien posté depuis plusieurs mois ? … Je pense aussi ! Passons directement à ce qui m’a donné envie de revenir, c’est-à-dire une très forte envie de partager avec vous ma dernière lecture. Pour être franche, je n’ai plus internet depuis plusieurs jours et je me suis dit que c’était le meilleur moment pour faire quelque chose que j’adore mais que je ne fais pas assez souvent : lire. Je ne savais pas trop où aller au début mais j’ai vite trouvé un sujet qui faisait l’unanimité avec tout le monde dans ma tête : love, of course. J’aime les choses pratiques et j’aime apprendre donc je suis allée chercher dans le développement personnel. Je suis tombée sur un best-seller que je n’avais jamais pris la peine de lire : « Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus » de John Gray. Je viens à l’instant de le finir après 3 jours de lecture intensive et comment dire… Je suis sur le cul, autant dire les choses comme elles sont ! C’est un peu comme si j’avais été aveugle depuis 22 ans et qu’on me redonnait la vue ou comme si j’habitais dans un pays étranger depuis des années et qu’on me donnait enfin une traduction. Ça fait du bien de comprendre, vous pouvez même pas savoir mais je vais quand même essayer de vous convaincre de le lire !

Hier soir, je me suis blottie bien au chaud sous ma couverture et j’ai eu envie de regarder un documentaire Netflix. J’ai hésité entre plusieurs mais il y en a un dont j’avais un peu entendu parler et comme il faisait écho avec ma formation universitaire (Master en Nutrition), je me suis dit que ce serait sympa de le regarder. Vous vous doutez bien que si j’ai eu envie de vous en parler sur le blog, c’est qu’il m’a particulièrement touché ! Cowspiracy est un documentaire qui parle de réchauffement climatique, d’agriculture et de consommation de viande. Je ne voyais pas vraiment le rapport jusqu’à récemment et ce documentaire m’a ouvert les yeux. Je pense sincèrement que tout le monde devrait le regarder et je vais essayer de partager avec vous ce que j’ai ressenti en le regardant.